FESTIVAL DE DEAUVILLE 2005

Les Docs de l’Oncle Sam

 

Pretty Pictures

 

présente une production

 

Blowback

 

 

LES PROTOCOLES DE LA RUMEUR

(PROTOCOLS OF ZION)

 

un documentaire de

Marc Levin

 

Image

Mark Benjamin

 

Musique

John Zorn

 

Etats-Unis – 2004 - Durée : 1h33min

MARC LEVIN EST A DEAUVILLE LES 3/4 SEPTEMBRE

ET PARIS LE 5 SEPTEMBRE

SORTIE NOVEMBRE 2005

 

Distribution

 

Relations Presse

PRETTY PICTURES

 

BOSSA NOVA / Michel Burstein

100, rue de la Folie Méricourt

75011 Paris

 

32, bd Saint Germain

 75005 Paris

Tél : 01 43 14 10 00 

Fax : 01 43 14 10 01

 

Tél : 01 43 26 26 26 

Fax : 01 43 26 26 36

[email protected]

 

bossanova@compuserve.com

www.prettypictures.fr

 

www.bossa-nova.info

 

 

 

 

SYNOPSIS

 

 

 

Au lendemain du 11 Septembre 2001, des voix se sont fait entendre, partout dans le monde, pour accuser les Juifs d'avoir commandité les attentats de New York et Washington… Une telle mystification n'est pas sans rappeler celle des tristement célèbres Protocoles des Sages de Sion, prêtant aux Juifs depuis plus d'un siècle l'intention de prendre le contrôle de la planète.

 

Frappé par le regain d'antisémitisme qui sévit dans son pays, Marc Levin part à la rencontre de tous ceux qui persistent à croire que les Juifs ont orchestré le 11 Septembre - et qui contribuent à faire des Protocoles des Sages de Sion un best-seller. Son périple au cœur de la haine et de l'intolérance commence…

 


 

 

Note d'intention

 

 

 

Il est impossible de rester passif. Il faut poursuivre l'offensive. Mais cela ne veut pas dire recourir à la force militaire. Cela veut dire chercher comment poursuivre l'offensive créative et spirituelle, prévenir la folie et s'opposer à l'intolérance. Il est difficile d'être un fanatique du bon sens dans un monde où la terreur, la haine et la peur semblent avoir pris l'avenir en otage et nous avoir ramenés à l'ère médiévale des guerres de religion. Parfois j'aimerais que tous les militants extrémistes – musulmans, juifs et chrétiens – se retrouvent sur une île déserte et se livrent à une version particulière du jeu de télé-réalité "Survivor" : "Convertis-toi ou Meurs".

 

Quelquefois, je me demande si on a sauvé davantage d'êtres humains grâce à Dieu qu'on en a massacrés au nom de Dieu. Ceux-là se comptent en millions : non seulement de Juifs, mais aussi de Catholiques luttant contre les Protestants, de Sunnites contre les Chiites, de Hindous contre les Sikhs, de Hutus contre les Tutsis. Et pourtant, au sein de chaque communauté et de chaque religion, il existe également tant de héros et de martyrs, anonymes et courageux, qui se battent pour les idéaux millénaires de paix, de justice et d'amour. Je me souviens de Mel Wruble, rescapé de l'Holocauste que nous avons rencontré par hasard à la conférence de presse sur les rapports Juifs/Chrétiens organisée au centre Simon Wiesenthal. Il avait envisagé de se suicider dans les camps, mais l'un de ses aînés lui avait dit qu'il n'avait pas le droit de se tuer et qu'il devait se battre et survivre en pensant à l'avenir. Quand je l'ai interrogé, Mel m'a confié qu'il ne ressentait plus aucune haine, car il ne croyait pas dans la haine.

 

J'ai eu la chance de grandir dans un monde où je n'ai pas vraiment eu à souffrir de l'antisémitisme. Avec ce film, c'est la première fois que j'ai dû me battre contre la "plus ancienne forme de fanatisme humain qui soit."

 

 


 

 

Entretien avec Marc Levin

 

 

 

Comment avez-vous eu l'idée d'évoquer Les Protocoles des Sages de Sion dans un documentaire ?

 

C'est au cours d'un séjour à Jérusalem, il y a une trentaine d'années, que j'ai entendu parler des Protocoles pour la première fois : en le lisant, j'ai d'abord cru qu'il s'agissait d'un canular ou d'une relique d'un passé à tout jamais révolu ! Et pourtant, au lendemain du 11 Septembre, j'ai appris qu'à New York et dans le New Jersey – là même où je suis né et où j'ai grandi – des rumeurs circulaient prétendant que les Juifs avaient été prévenus des attentats et qu'aucun d'entre eux n'était venu travailler ce jour-là ! J'ai vraiment eu du mal à y croire.

Mais la décision de tourner un documentaire autour des Protocoles n'a pas été simple car plusieurs personnes ont tenté de m'en dissuader, notamment au sein de la profession du cinéma. Lorsque j'évoquais ce projet, on me répondait souvent : "Tu es fou? Ce n'est vraiment pas le moment ! Ne parle surtout pas de ce livre ! Brûle-le plutôt !" Or, quand j'ai appris que des séries télé adaptées du Protocole étaient diffusées dans le monde arabe, et qu'un hebdomadaire arabe du New Jersey en avait également tiré une série d'articles – je me suis dit : pourquoi dissimuler cette réalité alors que des millions de gens adhèrent aux Protocoles ? Comment continuer à se mettre la tête dans le sable ? C'est comme cela que le projet est né.

 

Le film a-t-il beaucoup évolué entre l'écriture et le tournage ?

 

Oui, parce que la réalisation d'un documentaire est un processus organique, qui me fait penser à la création musicale. Au départ, on a des idées préconçues qui, progressivement, vous conduisent vers des territoires insoupçonnés. C'est ainsi que je voulais initialement rencontrer Mel Gibson et Louis Farrakhan et les interroger sur leur posture face aux Juifs – un peu à la manière de Michael Moore. Je n'y suis pas parvenu, mais je suis parti dans une tout autre direction, totalement imprévue. En effet, après avoir visionné les premiers rushes, je me suis rendu compte que les quelques spectateurs présents restaient paralysés de stupeur – ce qui n'était pas franchement mon intention ! C'est alors que j'ai eu l'idée de faire un film plus personnel et d'y inclure les séquences avec mon père que j'avais tournées sans envisager de les monter. Cela a donné de vraies respirations et des moments de légèreté à un film dont la tonalité d'ensemble est assez grave.

 

 

 

 

 

Parlez-moi des recherches que vous avez menées et des ouvrages que vous avez consultés.

 

J'ai lu tous les livres qui existent sur les Protocoles et l'essentiel de la littérature antisémite européenne du XXème siècle. Mais c'est sans doute Le Juif International publié par Henry Ford dans les années 20 qui m'a le plus sidéré : son style est tellement moderne qu'il en est plus choquant encore. Un autre ouvrage m'a également frappé : Constantine's Sword de James Carroll, autour des relations entre l'église catholique et les Juifs sur 2000 ans d'histoire. C'est ce livre qui m'a permis d'envisager le film dans une perspective historique et de mieux comprendre l'engouement phénoménal pour La Passion du Christ de Mel Gibson.

 

Parlons de votre méthode d'approche des personnes que vous interviewez, qui fait presque penser à une démarche socratique…

 

C'est exactement ça ! Je n'ai pas l'esprit d'un satiriste à la Michael Moore. Ce qui m'intéresse, c'est d'entamer un dialogue avec mes interlocuteurs pour sonder les fondements de leur haine et de leur ressentiment. Mais, dans ces cas-là, je cherche constamment à garder mon calme pour tenter de pousser ceux que je rencontre dans leurs retranchements et de faire vaciller leurs certitudes. Il s'agit, pour moi, du plus grand défi qui soit : essayer, coûte que coûte, de pénétrer l'âme d'un type ou d'une fillette de cinq ans qui vocifère des horreurs sur les Juifs. Je sais bien, d'un point de vue rationnel, qu'on ne peut pas changer les gens, mais j'estime que c'est un risque qui en vaut la peine. C'est sans doute là mon héritage d'enfant des années 60…

 

Comment avez-vous abordé l'entretien avec Shaun Walker, leader du groupuscule néo-nazi National Alliance, qui surprend par son discours très "marketing" ?

 

Shaun Walker me connaissait depuis mon documentaire, Gladiator Days, qui parlait de la condamnation à mort d'un néo-nazi dans l'Utah : Walker avait réussi à se procurer le film pour le diffuser à ses disciples… Du coup, quand je l'ai contacté, il a accepté de me parler et m'a dit : "On sait que tu es juif, mais tu as fait du bon boulot avec Troy – le condamné à mort – et tu es donc le bienvenu dans notre camp." Quand on est arrivé sur place, mon équipe n'était pas très à l'aise : les téléphones portables ne passaient pas, le lieu ne figurait sur aucune carte et on s'est demandé si on n'allait pas voir débouler une horde skin-heads armés de battes de base-ball ! Mais, effectivement, Walker est plus policé que cela : il est totalement investi dans le marketing de la haine… Il se dit que nous nous rendons service mutuellement.

 

 

 

 

Quelles étaient vos intentions de réalisation ?

 

Je souhaitais surtout que le film soit accessible à des non-initiés. Du coup, il fallait que les entretiens qui rythment Les Protocoles de la rumeur restent proches du dialogue de la rue. Je ne voulais pas qu'on donne à ces discussion un côté solennel : après tout, on parle bien de sport ou de boulot de manière décontractée, pourquoi ne pourrait-on pas parler de religion, de haine, de fanatisme ou de complot mondial sur le même ton ?

 

Comment cela s'est-il traduit en termes de mise en scène ?

 

Je voulais que le tournage soit le plus spontané et le plus naturel possible : il ne fallait surtout pas qu'on alourdisse le dispositif des entretiens avec une équipe nombreuse ou des gardes du corps… Du point de vue formel, je souhaitais qu'on ait vraiment le sentiment que les séquences sont captées sur le vif – comme si nous étions plongés dans une guérilla urbaine. Du coup, on a tourné caméra à l'épaule autant que possible en se laissant guider par les interlocuteurs. Il faut bien voir que je n'ai pas cherché à réaliser un documentaire historique ou à interroger des experts, mais plutôt à être attentif au fait que les thèmes que j'aborde sont au cœur des conversations de tous les jours – et j'ai donc estimé essentiel de filmer les entretiens comme des discussions ordinaires, de manière informelle. Bien entendu, les caméras numériques m'ont été d'une aide précieuse.

 

Parlez-moi du montage.

 

Nous avons passé sept mois en salle de montage : en effet, le film s'est vraiment élaboré en post-production et il nous a fallu du temps pour trouver le juste équilibre entre la dimension personnelle, les entretiens et les images d'archives. Pour moi, l'essentiel était que le résultat final soit le plus fluide possible, et évite d'être didactique ou réducteur, et s'abstienne de tomber dans le piège du sensationnalisme. Nous nous sommes retrouvés avec une matière très riche, mais fragmentée, et nous avons mis du temps à trouver un fil conducteur qui ne soit pas artificiel. A cet égard, la musique de John Zorn a joué un rôle primordial. C'est un compositeur qui fait voler en éclats les genres musicaux : il mêle le jazz à la "world music" et à des rythmes de musique juive tout en se les appropriant totalement. Sa musique a été un formidable ciment qui a donné son unité au film.

 

Quels sont les interlocuteurs qui vous ont le plus impressionné et déstabilisé ?

 

Je crois que ce sont les prisonniers que j'ai interrogés. Malgré mon expérience du milieu carcéral, ils m'ont sidéré par la sagesse dont ils semblent faire preuve. En réalité, j'ai eu le sentiment de rencontrer des diplômés de l'université de la haine. Leur discours raciste et antisémite relativement construit, comme leur sang-froid, m'ont désarmé.

 


 

Marc Levin

(réalisateur / producteur)

 

 

Marc Levin a toujours su mêler documentaire et fiction de manière novatrice. Il apporte son sens de la dramaturgie et son style "cinéma vérité" aussi bien à ses longs métrages qu'à ses films produits pour la télévision et ses documentaires. Slam, qui remporte le Grand Prix du Jury au festival de Sundance et la Caméra d'Or à Cannes en 1998, est salué par la critique internationale : la capacité du cinéaste à capter le réel et à l'intégrer à son récit suscite particulièrement l'admiration.

 

Levin et sa partenaire Daphne Pinkerson ont produit une dizaine d'épisodes de la série visionnaire de HBO America Undercover, parmi lesquels Mob Stories, Prisoners of the War on Drugs, Execution Machine : Texas Death Row, Soldiers in the Army of God, Gladiator Days, Thug Life in D.C., qui a obtenu un Emmy, Gang War : Bangin' in Little Rock et la suite Back in the Hood : Gang War 2.

 

Après deux saisons, Street Time, série traitant de la liberté conditionnelle, est salué par la critique pour son réalisme et son style "cinéma vérité". Levin a produit la série et en a réalisé dix épisodes.

 

Godfathers and Sons, dernier documentaire en date de Marc Levin, s'inscrit dans la prestigieuse série sur le blues produite par Martin Scorsese pour PBS. Le réalisateur des Affranchis a fait appel à une équipe de metteurs en scène de différents pays, ayant signé à la fois des documentaires et des œuvres de fiction : Charles Burnett, Clint Eastwood, Mike Figgis, Richard Pierce et Wim Wenders.

 

A la fin des années 90, Levin s'attelle à une trilogie sur le hip-hop, dont Slam, drame carcéral déchirant avec Saul Williams, Sonja Sohn et Bonz Malone, constitue le premier volet. Deuxième épisode, Whiteboys, avec Danny Hoch, Dash Mihok, Mark Webber et Piper Perabo, raconte l'histoire d'ados blancs qui veulent devenir des rappeurs noirs. Enfin, Brooklyn Babylon, avec Tariq Trotter et Bonz Malone, est une fable inspirée par le Cantique des cantiques. La musique est signée par le groupe de légende The Roots.

 

Avec Twilight Los Angeles, adaptation du one-woman-show d'Anna Deavere Smith, Levin est parvenu à faire se rencontrer une pièce de Broadway et le monde très réaliste des émeutes de Los Angeles. Le film fut projeté en avant-première au festival de Sundance en 2000 et fut présenté en ouverture de l'International Human Rights Film Festival au Lincoln Center de New York.

 

En 1992, Robert Downey, Jr., cité à l'Oscar, tourne sous la direction de Levin dans The Last Party, regard décalé sur la campagne présidentielle américaine où l'on retrouve, entremêlés, les parcours personnels et politiques de Downey et de Bill Clinton.

 

En 1997, Levin décroche le prestigieux Columbia DuPont Award pour CIA : America's Secret Warriors, série en trois épisodes diffusée sur Discovery Channel. En 1988, il remporte un Emmy pour son travail de production et de montage sur The Secret GovernmentThe Constitution in Crisis. Du milieu des années 70 jusqu'à la fin des années 80, Levin a fait équipe avec l'un des meilleurs journalistes américains, Bill Moyers. Il a réalisé The Home Front with Bill Moyers, qui décrocha le DuPont Columbia Gold Baton Award. Son Portrait of an American Zealot fait désormais partie de la filmothèque du Museum of Modern Art de New York.

 

 

Filmographie sélective

 

2004   Les Protocoles de la Rumeur

2003   Godfathers and Sons

2001   Brooklyn Babylon

2000   Whiteboys

1998   Thug life in D.C.

1997   Slam

1993   The Last Party

1991   Blowback

1989   New York Non-Stop

1988   The Secret Government : the constitution in crisis

1985   Sun City

Wall street Connection

 

 

 


 

Steve Kalafer

(producteur)

 

 

Steve Kalafer est producteur indépendant pour le cinéma et la télévision depuis 1983, date à laquelle il était président et fondateur de Princeton/American Communications et de Healthcare Information Network (HIN). HIN a produit et diffusé plus de 600 heures d'émissions éducatives sur la santé pour 400 hôpitaux à travers les Etats-Unis.

 

Kalafer a coproduit Night Train to Katmandu en 1987. L'année suivante, il produit More, court métrage d'animation de Mark Osborne, qui remporte le prix du jury du festival de Sundance et décroche une citation à l'Oscar. En 1999, Kalafer produit Dropping Out, en sélection officielle au festival de Sundance.

 

En 2002, Kalafer, en association avec Peter LeDonne, produit trois documentaires : Bottom of the Ninth de Chuck Braverman, cité pour le prix du meilleur documentaire par la Directors Guild of America ; Going Home de Mark Benjamin ; et The Price of Freedom de Bruce Norfleet.

 

Going Home et The Price of Freedom ont tous deux été sélectionnés comme documentaires d'exception en 2002 par l'Academy of Motion Pictures and Sciences et l'Academy Foundation.

 

Kalafer et LeDonne ont achevé récemment la production d'un tout nouveau documentaire, Sister Rose's Passion. Il s'agit du parcours extraordinaire d'une bonne sœur catholique de 83 ans qui a consacré sa vie à combattre l'antisémitisme au sein de l'Eglise catholique et dans le monde. Le film a remporté le Short Documentary Award du festival du film de Tribeca l'an dernier.

 

Jennifer Tuft

(coproductrice)

 

 

Les chemins de Jennifer Tuft et de Marc Levin se sont de nouveau croisés à l'occasion de l'avant-première de Heir to an Execution de Levin, présenté l'an dernier au festival de Sundance. Cinq années s'étaient écoulées depuis que Jennifer Tuft avait effectué un stage pour la société new-yorkaise de Levin. Il faut dire qu'ils ont fréquenté la même université, Wesleyan University. En discutant, ils s'aperçurent qu'ils avaient des centres d'intérêt en commun et eurent envie de retravailler ensemble. C'est ainsi que Tuft est devenue coproductrice des Protocoles de la rumeur – ce qu'ils espèrent être le début d'une collaboration durable.

 

 

 

Daphne Pinkerson

(directrice de production)

 

 

Productrice, réalisatrice et cadreuse, Pinkerson a travaillé sur un grand nombre de documentaires politiques et sociaux, couronnés par plusieurs prix et produits pour HBO, PBS, Bill Moyers, NBC etc. Elle collabore aux documentaires de Marc Levin depuis dix ans. Elle a remporté, tout comme Levin, le National Primetime Emmy du meilleur documentaire de l'année pour Thug Life in D.C., diffusé sur HBO. Elle a produit Godfathers and Sons, film sur le blues à Chicago, qui s'inscrit dans la série de Martin Scorsese sur le blues. En 2001, l'association NARAL (National Abortion Rights Action League), qui milite pour le droit à l'avortement, lui a décerné son Courageous Advocate Award pour Soldiers in the Army of God, qu'elle a produit et réalisé pour HBO. En 2000, elle produit Speak Truth to Power, documentaire autour des militants des droits de l'homme, et Twilight Los Angeles, adaptation du one-woman-show d'Anna Deavere Smith sur les émeutes du quartier de South Central à Los Angeles. Pour The Execution Machine, diffusé sur HBO, elle a obtenu l'autorisation – pour la toute première fois – de tourner dans le quartier des condamnés à mort, au Texas. Elle a assuré la direction de production pour la série de Discovery Channel, particulièrement saluée par la critique, CIA : America's Secret Warriors. La chaîne HBO lui doit également Mob Stories, Gang War : Bangin' in Little Rock, Prisoners of the War on Drugs et Gladiator Days. Pour Bill Moyers, elle a produit The Home Front, The Politics of Addiction, Oklahoma City : One Year Later et trois volets de sa série sur la violence juvénile. Outre son activité de productrice, elle réalise des films aux thématiques d'une grande richesse, en utilisant de petites caméras. Elle a ainsi tourné des documents inédits, comme une fusillade en voiture parmi les gangs de Little Rock dans l'Arkansas (Gang War : Bangin' in Little Rock) ou la toxicomanie en prison (Prisoners of the War on Drugs). Elle a été productrice associée de Slam dont elle a tourné les séquences additionnelles. En 1988, alors que la presse était censurée en Afrique du Sud, elle lance South Africa Now, émission d'informations hebdomadaire d'une trentaine de minutes diffusant sur PBS, CNN et ITN des reportages tournés sur place. Elle a produit dernièrement Back in the Hood : Gang War 2, suite de Gang War : Bangin' in Little Rock, pour HBO.

 

 

 

 


 

Les Protocoles des Sages de Sion

 

 

C'est la plus célèbre — et la plus tragique — des falsifications du XXe siècle, à la base du mythe antisémite du "complot juif mondial".

 

Les Protocoles des Sages de Sion, parfois surtitrés Programme juif de conquête du monde, sont un texte connu sous deux versions proches, éditées en Russie, d'abord partiellement, en 1903, dans le journal Znamia, puis, dans une version complète, en 1905 et en 1906.

 

Ils se présentent comme le compte rendu détaillé d'une vingtaine de réunions judéo-maçonniques secrètes au cours desquelles un "Sage de Sion" s'adresse aux chefs du peuple juif pour leur exposer un plan de domination de l'humanité.

 

Diffusion du mythe des Protocoles des Sages de Sion

Les Protocoles sont en fait "lancés" dans le grand public par le Times de Londres du 8 mai 1920, dont un éditorial intitulé "Le Péril juif, un pamphlet dérangeant. Demande d'enquête" évoque ce "singulier petit livre", auquel il semble accorder du crédit. Le Times se rattrape un an plus tard, en août 1921, en titrant "La fin des Protocoles" et en publiant la preuve du faux. Le correspondant à Istanbul du quotidien britannique avait été contacté par un Russe blanc réfugié en Turquie qui, visiblement bien informé, lui avait révélé que le texte des Protocoles était le décalque d'un pamphlet français contre Napoléon III. Le faussaire des Protocoles avait remplacé "la France" par "le monde" et "Napoléon III" par "les juifs".

La démonstration de la falsification apportée par le Times n'entame pas le crédit des Protocoles, qui ne cessent d'être présentés en Europe comme la "preuve"du "complot juif international", tout au long des années 30. Le faux fait l'objet de nombreuses éditions, qui ne se limitent plus aux organes antisémites. Ainsi, en France, c'est une maison d'édition reconnue, Grasset, qui les édite, dès 1921, avec de nombreuses réimpressions jusqu'en 1938.

 

La propagande nazie

La propagande nazie exploite et diffuse les Protocoles. En 1923, Alfred Rosenberg leur consacre une étude et, dans Mein Kampf (1925), Adolf Hitler écrit que "les Protocoles des Sages de Sion — que les juifs renient officiellement avec une telle violence — ont montré de façon incomparable combien toute l'existence de ce peuple repose sur un mensonge permanent", ajoutant que s'y trouve exposé clairement "ce que beaucoup de juifs peuvent exécuter inconsciemment". Dès leur arrivée au pouvoir, en 1933, les responsables nazis confient à leur office de propagande la tâche de diffuser les Protocoles et de défendre la thèse de leur authenticité.

 

Source : L'Express

 

 

FICHE TECHNIQUE

 

 

Réalisateur                                                               MARC LEVIN

Producteurs                                                             MARC LEVIN

                                                                                  STEVE KALAFER

Producteur exécutif                                                 JEFF HERR

Coproductrice                                                          JENNIFER TUFT

Producteur associé                                                 DANIEL PRAID

Directeur de la photographie                                 MARK BENJAMIN

Image                                                                        Schnitt Ken Eluto

                                                                                  Ton David Hols

Musique                                                                   JOHN ZORN

Directeur de production                                          DAPHNE PINKERSON

Régisseurs général                                                EMILY GANN

SARAH HODD

Régisseur extérieur                                                 MICHAEL SKOLNIK

Recherches / Documentation                                DANIELA KON

Montage                                                                   KEN ELUTO, A.C.E.

 

Pour HBO :

Productrice exécutive                                              SHEILA NEVINS

Direction de production                                           NANCY ABRAHAM

Productrice associée                                              DANIELLE SCHLEIF

 

Ingénieur de son                                        

Perchman                                                    

Directeur artistique                                      

Photographe de plateau