Festival de Venise 2005 – en compétition

Festival de Deauville 2005 – Hommage à Forest Whitaker

 

Fernando Sulichin

 

 

CENTRAL FILMS / DE NIGRIS PRODUCTIONS / Associated Filmakers

présentent

 

Juliette Binoche
MARY

 

un film de

Abel Ferrara

 

avec

Forest Whitaker

Matthew Modine

Marion Cotillard

Stefania Rocca

et

Heather Graham

 

Italie / France - 2005 - 35 mm – Couleur Durée : 1h30

 

Forest Whitaker, Abel Ferrara et Fernando Sullichin

 seront à Deauville les 9 et 10 septembre 05.

 

SORTIE DECEMBRE 05

 

DISTRIBUTION

PAN-EUROPEENNE EDITION

WILD BUNCH

26, rue des Carmes

75005 Paris

Tél 01 53 10 42 50

Fax 01 53 10 42 69

[email protected]

www.paneuropeenne.com

www.wildbunch.biz

 

RELATIONS PRESSE

BOSSA NOVA

Michel Burstein

32, boulevard Saint-Germain

75005 Paris

Tél 01 43 26 26 26

Fax 01 43 26 26 26

[email protected]

www.bossa-nova.info


 

 

FICHE ARTISTIQUE

 

 

 

 

Mary Palesi / Marie Madeleine                   Juliette Binoche

Theodore Younger                                      Forest Whitaker

Tony / Jesus                                                 Matthew Modine

Elizabeth                                                       Heather Graham

Gretchen Mol                                               Marion Cotillard

Brenda Sax                                                  Stefania Rocca

Carlos                                                           Mohammad Cheriff

Infirmière Nicu                                              Gisella Marengo

Infirmière # 2                                                 Francine Berting

Prêtre                                                            Massimo Cortesi

Invité plateau                                                JEAN-YVES LELOUP

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

FICHE TECHNIQUE

 

 

 

Réalisateur                                                   ABEL FERRARA

Scénario                                                       SIMONE LAGEOLES

MARIO ISABELLA

MASSIMO CORTESI

Producteurs                                                  FERNANDO SULICHIN

                                                                       ROBERTO DE NIGRIS

Directeur de la photographie                      STEFANO FALIVENE

Producteur délégué                                    MASSIMO CORTESI

Coproducteurs                                             FRANK DE CURTIS

                                                                       JEAN CAZES

MARIO ISABELLA

GIUSEPPE BONZI

THIERRY KLEMENIUK

JEAN PIERRE MAROIS

Producteurs associés                                 LOUIS SAUL

                                                                       FRANCESCO DI SILVIO

                                                                       MARCO CONSONI

Montage                                                       LANGDON F. PAGE

FABIO NUNZIATA

Chef Décorateur                                          FRANK DE CURTIS

Musique                                                        FRANCIS KUIPFERS

Directeur de production                              RICCARDO NERI

Directrice artistique                                      MONICA SALLUSTIO

Effets spéciaux                                             RENATO AGOSTINI

Régisseur général                                       MANUELA CACCIAMANI

Régisseur extérieur                                     GIUSEPPE NARDI

Asst. Monteur                                               ANNALISA SCHILLACI

Ingénieur de son                                         DAVIDE MAGARA

Perchman                                                     ALEX CATTANEO

Directeur artistique                                       MONICA SALLUSTIO

Costume                                                       SILVIA NEBIOLO

Maquillage                                                    ROBERTA PETRINI

Coiffure                                                          ELISABETTA DE LEONARDIS

Casting US                                                   FERN CASSEL

Casting Italie                                                 STEFANIA DE SANTIS

Photographe de plateau                             ROMOLO EUCALITTO

Photos additionnelles                                  ROSE SERRA

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SYNOPSIS

 

 

Mary s'inspire de la mythique Marie Madeleine, disciple de Jésus.

 

Ce récit évoque trois personnages liés par son esprit et son mystère...

 

Marie Palesi, actrice, l'incarne pour le cinéma et reste illuminée par ce personnage.

 

Tony Childress, réalisateur, joue Jésus Christ dans son propre film.

 

Ted Younger, célèbre journaliste, anime une émission sur la foi.

 

Entre fascination et quête spirituelle, le destin les réunira...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Notes de production

 

FOI, REDEMPTION ET CINEMA

 

Avec Mary, Abel Ferrara ajoute une nouvelle pierre à l’édifice d’une filmographie imprégnée de spiritualité. Une pierre d’autant plus précieuse que le cinéaste y traite pour la première fois de front un personnage des Évangiles: Marie-Madeleine. « Mary est très fidèle aux écritures, confie le producteur Fernando Sulichin. Nous voulons corriger certaines erreurs concernant Marie-Madeleine, notamment le fait que ce n’était pas une prostituée

 

On retrouve dans Mary d’autres préoccupations chères à Ferrara comme l’artiste en perte de repères et la description sans fard des coulisses du cinéma, thèmes qu’il avait déjà abordés dans Snake Eyes et The Blackout. «J’aime faire des films là-dessus, souligne Ferrara. C’est un genre très risqué mais c’est le sujet que je connais le mieux. Je me demande toujours comment un acteur peut réintégrer une vie normale après avoir fini un film.» D’où le personnage de Mary, actrice hantée par la figure de Marie-Madeleine après l’avoir incarnée à l’écran. Mary (Juliette Binoche) est au centre d’une trinité également composée de Tony (Matthew Modine), réalisateur du film dans lequel il joue, et interprète le rôle de Jésus, et Ted (Forest Whitaker), présentateur athée d’un programme télévisé sur la religion qui traverse une grave crise personnelle. Deux hommes ambitieux sur lesquels l’évolution de Mary va exercer une influence déterminante.

 

«Mary décide de se rendre sur les lieux des Évangiles parce que son rôle a touché des choses en elle dont elle n’avait pas conscience, des sentiments qu’elle avait négligés» raconte Juliette Binoche.

 

A l’instar de son personnage, Binoche s’est elle-même rendue huit jours à Jérusalem avant le tournage pour s’imprégner de ce rôle qui lui tient particulièrement à cœur: «Jean-Yves Leloup, qui a traduit les Evangiles de Marie-Madeleine et en préparait une adaptation pour le cinéma, m’avait déjà proposé de l’interpréter mais le film ne s’est pas fait. Que ce personnage frappe une nouvelle fois à ma porte ne pouvait pas n’être qu’une simple coïncidence... Bien que  ce soit le point de vue qu'on nous ai enseigné depuis des siècles, Marie-Madeleine (Myriam de Magdala) n'a jamais été prostituée, elle a été décrite comme "pécheresse", dans le contexte juif de l'époque, on peut comprendre qu'elle pouvait déranger car elle n'était pas mariée et n'avait pas d'enfants. On dit aussi d'elle que Jésus aurait chassé les 7 démons qui la tourmentaient. En étudiant l'évangile de Marie-Madeleine, j'ai été surprise de découvrir sa description de l'âme tourmentée qui traverse les étapes des différents niveaux d'émotions et de consciences. Il est intéressant aussi de lire l'évangile de Philippe afin d'avoir un autre point de vue du témoignage de la vie de Jésus, il est décrit dans le logion 32 : "Ils étaient trois qui marchaient toujours avec l'Enseigneur : Marie, sa mère, la sœur de sa mère, et Myriam de Magdala qui est comme sa compagne car Myriam est pour lui une sœur, une mère et une épouse". C'est un personnage inspirant, il me semblait nécessaire aujourd'hui de participer à un film qui remette le féminin dans une parole universelle, qui n'appartient à aucune religion si ce n'est celle du cœur.»

 

«Qu’est-ce qu’avoir la foi? Pourquoi croire? Qui était Jésus? Pourquoi tous ces problèmes entre croyants?… sont autant de questions qu’aborde Mary» ajoute Sulichin. Des questions que Ferrara traite avec son sens habituel de la morale en opérant des va-et-vient entre passé et présent, ainsi qu’entre réalité, fiction et fantasmes.

 

 

NEW YORK À ROME

 

«Faire un film comme Mary ressemble à l’ascension de l’Everest, lâche Fernando Sulichin. Tout est contre vous. A commencer par le nom d’Abel Ferrara. Tout le monde s’accorde à dire que c’est un génie mais personne ne veut miser un dollar sur lui.» Il en faut plus pour décourager Sulichin, habitué aux projets audacieux (Malcolm X, She Hate Me de Spike Lee ; Alexandre d’Oliver Stone) et qui avait déjà travaillé avec Ferrara sur The Addiction. «Ferrara est un puriste. Il essaye de survivre tout en restant fidèle à lui-même et à sa vision des choses dans un monde surmédiatisé où règne le culte superficiel de la célébrité et de la mode. C’est très dur pour les réalisateurs comme lui.»

 

Coutumier du fait, Ferrara a donc bénéficié d’un budget restreint (4 M d’Euros) et d’un temps de tournage limité (22 jours). Débutées par deux jours d’extérieurs à New York et achevées par une journée dans la Vieille Ville à Jérusalem, les prises de vue se sont principalement déroulées à Rome où Ferrara a récemment élu résidence. «A New York, les choses sont devenues folles depuis le 11 septembre, confie le cinéaste italo-américain. J’ai mis du temps pour revenir dans la course. Comme j’avais besoin de faire un break, j’ai émigré en Europe. Mais, où que je sois, je fais toujours des films sur New York.» Ainsi, par souci pratique et d’économie, l’appartement romain de Ferrara a servi de salle de montage mais aussi de décor pour l’appartement new-yorkais de Ted dans le film.

 

 

BINOCHE-FERRARA: LA RENCONTRE

 

Malgré des conditions de tournage difficiles, Abel Ferrara a une fois de plus réuni autour de lui un casting impressionnant, motivé par la personnalité du cinéaste et l’ambition du projet.

 

Juliette Binoche avoue avoir longuement réfléchi avant de se lancer dans l’aventure: « Je me demandais s’il était possible d’aborder la question de Jésus et de Marie-Madeleine dans un film où, connaissant la réputation de Ferrara, il y aurait beaucoup d’improvisations et de changements de dernière minute. Je crois simplement qu’il faut avoir la foi (rires).»

 

Fernando Sulichin se souvient de la première rencontre Binoche-Ferrara: «Elle a eu lieu dans un restaurant parisien. Abel avait très peur: Juliette voulait lui parler seule. Elle est arrivée avec deux heures de retard à cause des embouteillages. Abel était comme un lion en cage. Après une heure et demie d’entretien, il est venu vers moi en sueur, s’est mis à pleurer et m’a dit: «Elle est phénoménale. Elle en connaît plus que moi sur Marie-Madeleine. Tu es en train de foutre mon film en l’air.» «Notre seconde rencontre a eu lieu à New York, renchérit Binoche. C’était assez étrange et je n’étais plus très sûre de vouloir faire le film. Puis j’ai demandé à Harvey Keitel de me parler d’Abel. Harvey l’adore. Il m’en a vraiment parlé avec le coeur. C’est là que je me suis dit «Ok, allons-y». Mais, d’après ce que j’ai pu entendre, Abel était bien plus effrayé que moi à l’idée que nous travaillions ensemble (rires).»

 

Par leurs méthodes de travail radicalement opposées, Binoche et Ferrara se sont enrichis mutuellement, comme l’explique Fernando Sulichin: «C’était un vrai défi pour Abel de travailler avec Binoche. Ce n’est pas une actrice free-style. Elle a des méthodes très orthodoxes, elle prépare beaucoup. Le degré d’implication de Juliette a forcé Abel à être dans un état d’alerte constant et à se dépasser

 

Réciproquement, les craintes de Binoche se sont vite transformées en stimulation créative. «Tourner avec Abel exige vraiment d’être synchrone avec lui, avec son énergie, précise la comédienne. Pour un acteur, c’est parfois très difficile. On manque de repères. On ne peut pas débarquer sur le plateau et lui demander «Dis-moi exactement ce que tu veux». Il faut avoir beaucoup de confiance, de patience et savoir ce que l’on fait. Abel attend des acteurs qu’ils arrivent avec leur propre univers.» Ferrara confirme: «Je ne suis pas fan de ce genre de musique mais le tournage d’un film me fait penser à une improvisation de jazz. Il faut saisir le moment où ça se passe. Où tout est réuni pour que ça fonctionne. Vous pouvez refaire les choses sans cesse, ça ne sert à rien si le truc n’est pas là.»

 

Une façon de procéder qui a permis au cinéaste de tirer de ses acteurs certaines de leurs plus intenses prestations (on se souvient, en particulier, de Christopher Walken dans King of New York ou d’Harvey Keitel dans Bad Lieutenant). 

 

L’osmose entre le regard singulier d’Abel Ferrara et les performances de Juliette Binoche, Marion Cotillard, Heather Graham, Forest Whitaker et Matthew Modine (pour la deuxième fois chez Ferrara après The Blackout) impose Mary comme une expérience cinématographique unique. Atypique. Habitée. De celles dont le réalisateur américain a le secret.

 

 

 

 

 

Entretien avec Juliette Binoche

 

« Le SacrÉ, c’est faire un geste avec vÉritÉ et amour. »

 

 

Comment aborder un personnage comme Marie Madeleine ?

 

Par des questions. C'est en étant dans les questions que se dessinent peu à peu un sentiment, une émotion, une couleur, des parfums. Et c'est très précieux de venir sur les lieux où elle a vécu, de regarder la couleur du lac, le reflet du ciel dans l'eau, les fleurs de Galilée, le vent... J'ai compris aussi, à partir des textes, qu'elle était en chemin, en recherche ; elle avait une telle soif, une telle faim en elle, qu'elle devait se jeter aux pieds de Jésus et le suivre jusqu'au bout. Elle ne pouvait faire autrement que d'aller vers, de se jeter à ses pieds, à la racine de l'être, à la racine de Jésus. Son premier geste me fascine, c'est son premier départ vers l'inconnu, sa soif la dépasse, c'est un amour autre. C'est l'amour de l'autre. C'est un amour qu'elle n'a jamais connu.

 

 

En quoi est-ce que le personnage de Marie Madeleine vous touche particulièrement ?

 

Le troisième millénaire sera peut-être celui du féminin, et de Marie Madeleine pour certains. Marie Madeleine remet en question bon nombre d'idées, de croyances, de certitudes. C'est un grand coup de vent dans les cheveux pour les femmes, pour les hommes, pour les Eglises diverses et variées. L’évangile de Jean nous montre qu'elle est le premier témoin de la résurrection de Jésus. Elle est la première chrétienne, l'apôtre des apôtres. L'évangile de Marie et les textes apocryphes coptes de Nag Hamadi, notamment l'évangile de Philippe, que l'on a découverts au XXe  siècle, montrent la place importante que tenait Marie Madeleine auprès de Jésus dans la toute première communauté chrétienne. Cela complète les évangiles canoniques et nous révèle un autre visage de femme que celui de la vierge, de la mère ou de la prostituée, qui sont les trois archétypes de femmes transmis par la tradition catholique. Ce qui me touche chez Marie Madeleine, c'est son besoin d'absolu. Elle devait être dans un désespoir, elle avait dû traverser des étapes douloureuses.

 

 

Est-ce que vous-même vous vous reconnaissez dans cette femme qui a souffert, qui a été blessée et qui est habitée par une grande soif d'absolu ?

 

Oui. Il y a eu dans ma vie des étapes de doute, de désespoir. (silence). Ces moments-là, d'ailleurs, sont à traverser. Ne pas les fuir, mais les vivre, vivre les questions que les doutes apportent. On vit des cycles. Je sais que les périodes difficiles sont des épreuves qui touchent des zones fragiles, mais qui permettent l'ouverture du cœur et de la conscience vers une meilleure connaissance de soi-même.

 

 

 

 

Est-ce que votre choix de faire du théâtre n’était pas une autre manière d’investir votre soif de sacré et de communion ?

 

Certainement ! Je faisais du théâtre depuis l’âge de douze ans, et à dix-sept ans j’ai décidé de m’y consacrer. Justement, le théâtre symbolisait la communion, une famille choisie, l’unité partagée. L’unité de temps aussi : tout se joue ici et maintenant. Sacraliser le moment avant qu’il ne parte. […] J’ai appris grâce au théâtre le « laisser faire », le « non agir », philosophie de la vie que je retrouverai plus tard dans un enseignement délivré dans le livre Dialogues avec l’ange.

 

 

Ici, en Terre sainte, vous participez à de nombreux offices religieux. Est-ce que vous retrouvez d'une manière nouvelle, plus explicite, ce besoin de célébration et de communion que vous ressentiez enfant ?

 

Enfant, j'avais besoin de sacré, mais je n'aimais pas la messe du dimanche, ce côté formel : « Chut, tais-toi, ne fais pas de bruit, tiens-toi bien, habille-toi bien etc. » (éclat de rire). […]  Dans ce voyage en Terre sainte, je me sens reliée à partir du moment où il y a un silence intérieur et de la joie commune dans les célébrations ; peu importe que ce soit dans une église grec-orthodoxe, copte, éthiopienne ou catholique.

 

 

Concrètement, comment faites-vous pour réaliser ce processus alchimique de transformation des ténèbres en lumière ?

 

 (silence) C'est faire de la place en soi. Si on est trop plein, si on a déjà beaucoup d'idées, beaucoup de croyances, beaucoup de certitudes, il est difficile de recevoir, de progresser. C'est dans le silence, c'est dans le vide qu'on peut recevoir, je crois, sentir cette présence. […]  Avec le silence, on peut alors s'ouvrir à la présence de l'Autre. C'est l'expérience de la méditation et de la prière. Il y a une liaison verticale de la terre au ciel et du ciel à la terre.

 

 

 

 

 

Extraits d’un entretien réalisé en Israël (Lac de Tibériade et Jérusalem) au cours de la préparation du tournage de MARY par Frédéric Lenoir et paru dans Le Monde des Religions en Mars 05.  Remerciements à Frédéric Lenoir.

 

 

Juliette Binoche

Mary Palesi / Marie Madeleine

 

 

Juliette Binoche occupe une place à part dans le cinéma français. Sa simplicité et son naturel sensible ont conquis le cœur d’une audience internationale. Née d'un père sculpteur et d'une mère professeur de français, elle débute sur les planches à 16 ans.  Après le Bac, elle poursuit sa formation au Conservatoire ainsi que sous l'égide de Véra Gregh.

 

Après plusieurs rôles secondaires notamment dans JE VOUS SALUE MARIE (1984) de Jean-Luc Godard et LA VIE DE FAMILLE de Jacques Doillon, la jeune actrice décroche son premier rôle au cinéma sous la direction d’André Techiné dans RENDEZ VOUS (1984). Elle y interprète Nina, une jeune provinciale débarquée à Paris avec l’ambition de faire du théâtre. Sa performance unanimement louée au Festival de Cannes, lui vaut d’être nominée pour le César de la Meilleure Actrice.

 

En 1986, Juliette Binoche est l’interprète de MAUVAIS SANG,  le second film culte de Leos Carax qui obtient le prix Louis-Delluc. L’année suivante, elle entâme une carrière internationale et décroche le rôle de Tereza, une jeune serveuse Pragoise, consacrée photographe dans L’INSOUTENABLE LEGERETE DE L’ETRE. La même année, on la voit sur les planches de l' Odéon, dans "La Mouette" de Tchekhov, face à André Dussollier sous la direction d'Andreï Konchalovsky.

 

L’année 1988 marque aussi le début de l’aventure LES AMANTS DU PONT NEUF. Cette production la mobilise plusieurs années, et la contraint à refuser les propositions qui affluent. Mais le pli est pris. Juliette Binoche est dorénavant entrée dans la cour des grands. Louis Malle ne s’y trompe pas et fait appel à elle dans FATALE. Le film y dépeint avec virtuosité les rapports troubles et passionnels d’un couple qu’elle forme avec Jeremy Irons. Son séjour en Angleterre se prolonge avec le tournage d’ une version inédite des HAUTS DU HURLEVENT (1992) de Peter Kominsky aux cotés d’un débutant nommé Ralph Fiennes.

 

Une rencontre décisive avec le réalisateur polonais Krzysztof Kieslowski en 1993 lui offre le rôle principal de BLEU qui lui vaut le César de la Meilleure Actrice. Elle réapparaît dans BLANC et ROUGE. Le monde entier célèbre alors la trilogie "Trois Couleurs". Dès lors, Juliette Binoche est consacrée star internationale.

 

Un an plus tard, elle incarne Pauline dans LE HUSSARD SUR LE TOIT de Jean-Paul Rappeneau, d'après le roman de Jean Giono. Triomphe public hexagonal, bientôt suivi, en 1996, par celui, planétaire, du drame romanesque LE PATIENT ANGLAIS, pour lequel Juliette Binoche remporte l'Ours d'Argent de la Meilleure Actrice au Festival de Berlin ainsi que l'Oscar du Meilleur Second rôle féminin. C'est la première fois depuis Simone Signoret qu'une actrice Française est ainsi reconnue à Hollywood.

 

A la fin des années 90, peu tentée par les sirènes du star-system à l’américaine, Juliette revient en France et retrouve André Téchiné pour ALICE ET MARTIN (1998) où elle incarne une violoniste qui tombe amoureuse d’un jeune homme en rupture, suivi quelques mois plus tard des ENFANTS DU SIECLE de Diane Kurys, relatant les amours romancées de George Sand et d'Alfred de Musset. Patrice Leconte lui propose ensuite d’interpréter LA VEUVE DE SAINT PIERRE (1999), drame romantique situé dans le Canada du XIXe siècle, aux cotés de Daniel Auteuil.

 

Elle poursuit une carrière exigeante avec CODE INCONNU (2000) qui marque sa rencontre avec le réalisateur Autrichien Michael Haneke, suivi de  CHOCOLAT de Lasse Hallström qui lui vaut une nomination à l’oscar de la meilleure actrice. Elle retrouve la France et ses piétinements d’aéroport dans la romance DECALAGE HORAIRE (2001) de Danielle Thompson aux cotés de Jean Reno.  Elle tourne deux films en 2004, BEE SEASON aux Etats Unis, avec Richard Gere et CACHE en Europe, à nouveau sous la direction de Michael Haneke, qui  décroche le Prix de la Mise en Scène au Festival de Cannes 2005.  Elle sera prochainement à l’affiche du premier film de Santiago Amigorena QUELQUES JOURS EN SEPTEMBRE et vient de tourner Breaking and entering, le nouveau film d’Anthony Minghella.

 

MARY d’Abel Ferrara marque son désir constant d'embrasser de nouveaux univers cinématographiques  et peut-être le fruit d’un cheminement spirituel et profond peu connu.

 

 

FIMOGRAPHIE SELECTIVE

 

2005   Breaking and entering  d'Anthony Minghella

 

QUELQUES JOURS EN SEPTEMBRE  de Santiago Amigorena

 

MARY de Abel Ferrara

 

2004   CACHE de Michael Haneke

 

BEE SEASON de David Siegel et Scott McGehee

 

2003   COUNTRY OF MY SKULL de John Boorman

 

2001   DECALAGE HORAIRE de Danièle Thompson

 

2000   LE CHOCOLAT de Lasse Hallström

 

CODE INCONNU de Michael Haneke

 

 

1999   LA VEUVE DE SAINT PIERRE  de Patrice Leconte

 

LES ENFANTS DU SIECLE de Diane Kurys

 

1998   ALICE ET MARTIN de André Techiné

 

1996   LE PATIENT ANGLAIS  (The English patient) de Anthony Minghella

Ours d’Argent de la Meilleure Actrice / Oscar du Meilleur Second Rôle Féminin

 

 

1995   UN DIVAN A NEW YORK de Chantal Akerman

 

LE HUSSARD SUR LE TOIT de Jean-Paul Rappeneau

 

1993      TROIS COULEURS  BLEU de Krzysztof Kieslowski

César de la Meilleure Actrice

 

TROIS COULEURS  BLANC de Krzysztof Kieslowski

 

TROIS COULEURS  ROUGE de Krzysztof Kieslowski

 

1992   FATALE (Damage) de Louis Malle

 

1988   LES AMANTS DU PONT NEUF de Leos Carax

 

1987   L’INSOUTENABLE LEGERETE DE L’ ETRE (The Unbearable Lightness of Being) de Philip Kaufman

 

1986   MAUVAIS SANG de Leos Carax

 

1985   LA VIE DE FAMILLE de Jacques Doillon

 

1984   JE VOUS SALUE MARIE de Jean-Luc Godard

 

RENDEZ VOUS de André Techiné

César de la Meilleure Actrice

 

1983      LIBERTY BELLE de Pascal Kané

 

 

 

 

 

FOREST WHITAKER

Théodore Younger

 

 

Né à Longview dans le Texas, Forest Whitaker, obtient une bourse grâce à ses talents de sportif qui lui permet d’étudier la comédie puis la musique classique. C’est la prestation de Robert De Niro dans Taxi driver qui le convainc de devenir acteur. En 1982, il obtient son premier rôle dans Fast Times at Rigemont High dans lequel on décèle quatre autres nouveaux talents : Sean Penn, Eric Stoltz, Jennifer Jason Leigh et Nicolas Coppola(Nicolas Cage)

 

En 1982, il collabore avec Nick Castle pour Tag: The Assassination Game. Quatre ans plus tard, on le remarque dans La Couleur de l'Argent de Martin Scorsese et Platoon d'Oliver Stone. Son exceptionnelle interprétation du musicien de jazz Charlie Parker dans Bird de Clint Eastwood (1987), lui vaut le Prix d'interprétation au Festival de Cannes et une nomination au Golden Globe.

 

Il enchaîne successivement le thriller horrifique d'Abel Ferrara Body Snatchers (1992) et l'explosif Blown Away de Stephen Hopkins (1994). Son interprétation d’un soldat Britannique prisonnier de l'IRA dans The Crying Game de Neil Jordan fait sensation. Forest Whitaker participe également au défilé de célébrités du film Prêt-à-porter (1994) de Robert Altman et aux récits croisés de Smoke de Paul Auster.

 

En 1993, l’acteur passe à la réalisation et met en scène un téléfilm intitulé « strapped » pour HBO. Deux ans plus tard, il tourne son premier long métrage où sont les hommes ? avec Whitney Houston et Angela Bassett. Une expérience renouvelée pour la comédie dramatique Ainsi va la vie (1998) interprétée par Sandra Bullock.

 

L’acteur revient au premier plan en 1999 dans Ghost Dog : La Voie du Samourai de Jim Jarmusch dans le rôle d’un tueur à gage pénétré de philosophie et dans le « scientologique »Terre Champ de Bataille aux cotés de John Travolta, avant d'assiéger Jodie Foster dans Panic Room (2001) de David Fincher.

 

Retour en grâce annoncé aujourd’hui via son rôle de Théodore Younger, l’animateur d’un Talk show sur la foi dans Mary d’Abel Ferrara.

 

Filmographie Sélective

 

Acteur

 

2005   Mary de Abel Ferrara

 

2002   Phone Game (Phone Booth) de Joel Schumacher

 

2001   Panic Room de David Fincher

 

1999   Terre Champ de Bataille (Battlefield Earth) de Roger Christian

 

             Ghost Dog: La Voie du Samourai de Jim Jarmusch

(Ghost Dog the Way of the Samurai)

 

1995   Smoke de Wayne Wang

 

La Mutante (Species) de Roger Donaldson

 

1994   Prêt-à-Porter (Ready to Wear) de Robert Altman

 

Blown Away de Stephen Hopkins

 

1992   Body Snatchers de Abel Ferrara

 

            The Crying Game de Neil Jordan

 

1991   Rage In Harlem de Bill Duke

 

1989   Johnny Belle Gueule  (Johnny Handsome) de Walter Hill

 

1987   Etroite Surveillance (Stakeout) de John Badham

 

Bird de Clint Eastwood

Prix d’interprétation au Festival de Cannes / Golden Globe du Meilleur Acteur

 

            Good Morning Vietnam de Barry Levinson

 

1986   Platoon de Oliver Stone

 

La Couleur de l'Argent(The Color of Money) de Martin Scorsese

 

Réalisateur

 

2004   The Girl Can't Help it

1998   Ainsi Va la Vie (Hope Floats)

1995   OÙ Sont Les Hommes? (Waiting to Exhale)

 

MATTHEW MODINE

Tony / Jésus

 

 

Né le 22 Mars 1959 en Californie, Matthew Modine prend des cours de comédie à l’Actor’s Studio sous la direction de Stella Adler. En 1983, il obtient son premier rôle dans BABY IT’S YOU de John Sayles où il incarne le petit ami de Rosana Arquette. Robert Altman le repère et l’engage pour la version filmée de STREAMERS dont l’action se déroule dans une chambrée de soldats pendant la guerre du Vietnam. Ce rôle lui vaut le Prix du Meilleur Acteur au Festival de Venise en 1983.

 

C’est dans BIRDY (1984) de Alan Parker où aux cotés de Nicolas Cage, il interprète avec une grande sensibilité un jeune garçon traumatisé par la guerre du Vietnam, qu’il conquiert public et critique.

 

Il évolue ensuite sous la direction des plus grands metteurs en scène. Il campe le rôle d’un soldat qui suit un enseignement tonitruant au sein d’un camp d’instruction des marines dans FULL METAL JACKET (1987) de Stanley Kubrick puis celui de Capitaine de bombardier dans MEMPHIS BELLE (1990)  de Michael Caton-Jones.

 

En 1990, Mathew Modine change de registre. Agent du FBI dans la comédie VEUVE MAIS PAS TROP (1988) de Jonathan Demme, il poursuit avec le thriller FENETRE SUR PACIFIQUE (1990) de John Schlesinger et SHORT CUTS (1993) de Robert Altman.

 

Aventurier dans L’ILE AUX PIRATES (1995) de Renny Harlin, il collabore pour la première fois avec Abel Ferrara dans THE BLACKOUT (1997) drame psychologique qui décrit la plongée d’ un acteur dépressif.

 

En 1999, Oliver Stone fait appel à lui dans L’ENFER DU DIMANCHE pour le rôle d’un médecin sportif. Il réalise plusieurs courts métrages dont Smoking et Ecce Pirate présentés au festival de Sundance, suivi du thriller IF... DOG...RABBIT... dans lequel il s’attribue le rôle principal.

 

Matthew Modine interprète en 2003 LE DIVORCE de James Ivory, aux cotés de Kate Hudson et Naomi Watts. Dans MARY, il détient le rôle passionné du metteur en scène et acteur égocentrique qui interprète Jésus.

 

 

 

 

 

 

 

FILMOGRAPHIE SELECTIVE

 

2005   MARY de Abel Ferrara

 

2003   LE DIVORCE de James Ivory

 

2001   THE SHIPMENT de Alex Wright

 

2000   BAMBOOZLED de Spike lee

 

1999   IF…DOG…RABBIT de Mathew Modine

 

            L’ENFER DU DIMANCHE (Any Given Sunday) de Oliver Stone

 

1997   UNE VRAIE BLONDE (Real Blonde) de Tom DiCillo

 

            THE BLACKOUT de Abel Ferrara

 

1995    L’ILE AUX PIRATES (Cut Throat Island)  de Renny Harlin

 

1993   SHORT  CUTS de Robert Altman

 

1992   EQUINOX de Alan Rudolph

 

            WIND de Caroll Ballard

 

1990   FENETRE SUR PACIFIQUE (Pacific Heights) de John Schlesinger

 

            MEMPHIS BELLE de Michael Caton Jones

 

1988   MARRIED TO THE MOB de Jonathan Demme

 

1987   FULL METAL JACKET de Stanley Kubrick

 

            ORPHANS de Alan J Pakula

 

1985   VISION QUEST de Harold Becker

 

1984   MRS SOFFEL  de Gillian Amstrong

 

            BIRDY de Alan Parker

 

            THE HOTEL NEW HAMPSHIRE de Tony Richardson

 

1983   STREAMERS de Robert Altman

 

            BABY IT’S YOU de John Sayles

 

HEATHER GRAHAM

Elisabeth

 

 

 

Née en 1970 dans le Wisconsin, Heather Graham suit ses études en Virginie et obtient un diplôme d’art dramatique. Elle travaille ensuite comme mannequin pour Emmanuel Ungaro Liberte avant de se produire sur les planches dans le Magicien d’Oz. Attirée par le métier d’actrice, elle s’installe à Los Angeles et décroche plusieurs rôles notamment celui d’une Junkie dans DRUGSTORE COWBOY (1989) de Gus Van Sant qui lui vaut d'être nominée pour l'Indépendant Spirit Award du meilleur second rôle. En 1992, alors qu’elle est à UCLA, elle fait la rencontre de James Woods et participe à LA NUIT DU DEFI de Michael Ritchie. ses

 

Heather Graham gagne définitivement ses galons d’actrice en endossant le rôle d’Annie Blackburn dans la série télévisée Twin Peaks. Elle reprend brièvement ce rôle en 1992 dans le film de David Lynch, puis retrouve Gus Van Sant sur EVEN COWGIRLS GET THE BLUES (1993.) Elle apparaît dans SIX DEGRES DE SEPARATION de Fred Schepisi puis dans MRS PARKER ET LE CERCLE VICIEUX (1994) d’Alan Rudolph avant d’accéder véritablement au rang de star.

 

En 1997, elle dévoile ses charmes aux cotés de Gary Oldman et Wiliam Hurt dans BOOGIE NIGHTS (1997) de Paul Thomas Anderson qui révèle définitivement son visage de porcelaine au grand public. Elle fait une brève apparition dans SCREAM 2 de Wes Craven, puis s’illustre dans des comédies à succès tel que BOWFINGER, ROI D’HOLLYWOOD de Frank Oz et AUSTIN POWERS L’espion Qui m’a Tirée (1999) de Jay Roach ou elle incarne l’espionne super sexe du déjanté agent secret. Elle retrouvera son rôle de Felicity en 2002 face à Myke Myers pour le troisième volet des aventures d’ AUSTIN POWERS-Goldmember.

 

Dès lors, la carrière d’Heather Graham se montre très prolifique. En 2001 elle est à l'affiche de FROM HELL des frères Allen et Albert Hughes où aux cotés de Johnny Depp elle traque Jack l'éventreur dans le Londres du 19ème siècle. On la voit ensuite dans la comédie Romantique RENCONTRES A MANHATTAN de Edward Burns qui traite de l'amour et de ses compromis suivi de FEU DE GLACE de Chen Kaige. Sa rencontre avec Abel Ferrara lui permet d’endosser le rôle d’Elisabeth, la compagne du journaliste Théodore Younger (Forest Whitaker) dans MARY .

 

 

 

 

 

 

FILMOGRAPHIE SELECTIVE

 

2005   MARY de Abel Ferrara

 

2004   CAKE de Nisha Ganatra

 

45 de Gary Lennon

 

2002   FEU DE GLACE de Chen Kaige

(Killing Me Softly)

 

AUSTIN POWERS 3 de Jay Roach

(Austin Powers-Goldmember)

 

2001   RENCONTRES A MANHATTAN de Edward Burns

(Sidewalks Of New York)

 

1999   AUSTIN POWERS L’ESPION QUI M’A TIREE de Jay Roach

(Austin Powers The Spy Who Shagged Me)

 

BOWFINGER ROI D’HOLLYWOOD de Frank Oz

(Bowfinger)

 

1998   PERDUS DANS L’ESPACE de Stephen Hopkins

(Lost In Space)

 

1997   BOOGIE NIGHTS de Paul Thomas Anderson

 

SCREAM 2 de Wes Craven

 

1994   MRS PARKER ET LE CERCLE VICIEUX de Alan Rudolph

(Mrs Parker And The Vicious Circle)

 

1993   EVEN COWGIRLS GET THE BLUES de Gus Van Sant

 

SIX DEGRES DE SEPARATION, de Fred Schepisi

            (Six Degrees Of Separation)

 

1992   TWIN PEAKS de David Lynch

            (Twin Peaks, Fire Walk With Me)

 

1990   JE T’AIME A TE TUER de Lawrence Kasdan

(I Love You To Death)

 

1989   DRUGSTORE COWBOY, de Gus Van Sant

 

1988   JUMEAUX de Ivan Reitman

 

 

MARION COTILLARD

Gretchen Mol

 

Marion Cotillard est née le 30 septembre 1975 à Paris. De parents comédiens, elle grandit sur les planches et se destine très jeune au métier d’actrice. Elle obtient en 1994 le Premier Prix du conservatoire d’Orléans et débute par un solide second rôle dans L’HISTOIRE D’UN GARCON QUI VOULAIT QU’ON L’EMBRASSE comédie douce-amère de Philippe Harel.

 

On l’aperçoit à la télévision, dans les séries Highlander et Extrême Limite. En 1996 elle nous gratifie d’une remarquable séquence dans COMMENT JE ME SUIS DISPUTE...(ma vie sexuelle) d’Arnaud Desplechin suivi de la comédie utopiste LA BELLE VERTE de Coline Serreau. 

 

En 1998, TAXI (suivi de TAXI 2 et TAXI 3) produit par Luc Besson, la révèle auprès du grand public et lui offre le César du Meilleur Espoir Féminin. Elle interprète ensuite Lia dans FURIA (2000), dictature futuriste d' Alexandre Aja et LISA (2001) de Pierre Grimblat. Elle y campe le grand amour d’un cinéaste d’avant guerre, joué par Benoit Magimel.

 

En 2001, Gilles Paquet-Brenner lui propose le rôle principal du film LES JOLIES CHOSES, d’après le roman de Virginie Despentes. Elle y incarne le double rôle de deux sœurs jumelles qui lui vaut une deuxième nomination au César du Meilleur Jeune Espoir Féminin. Double rôle encore dans UNE AFFAIRE PRIVEE de Guillaume Nicloux où elle incarne à la fois une jeune fille disparue et sa meilleure amie. L'année suivante, Yann Samuell fait appel à elle pour son premier long métrage, la comédie romantique JEUX D’ENFANTS (2002) aux côtés de Guillaume Canet.

 

 Elle aborde une carrière internationale sous l’aile de Tim Burton dans BIG FISH (2003) avant de rejoindre le casting d' UN LONG DIMANCHE DE FIANCAILLES (2004) de Jean-Pierre Jeunet. Elle a récemment incarné un charmant professeur de danse dans INNOCENCE de Lucile Hadzihalilovic avant de plonger dans l’univers tourmenté d’Abel Ferrara, dans la peau de Gretchen Mol, l’amante de Théodore Younger (Forest Whitaker).

 

 

 

 

 

FILMOGRAPHIE SELECTIVE

 

2005   MARY de Abel Ferrara

 

LA MOME de Olivier Dahan

 

2004   MA VIE EN L’AIR de Rémi Bezançon

 

UN LONG DIMANCHE DE FIANCAILLES de Jean-Pierre Jeunet

 

2003   INNOCENCE de Lucile Hadzihalilovic

 

BIG FISH de Tim Burton

 

2002   TAXI 3 de Gérard Krawczyk

 

2001   UNE AFFAIRE PRIVEE de Guillaume Nicloux

 

LISA de Pierre Grimblat

 

2000   LES JOLIES CHOSES de Gilles Paquet-Brenner

 

1999   TAXI 2 de Gérard Krawczyk

 

1998   TAXI de Gérard Pirès

 

1996   L’AMOUR EST A REINVENTER de François Dupeyron

 

LA BELLE VERTE de Coline Serreau

 

COMMENT JE ME SUIS DISPUTE.. (Ma Vie Sexuelle) de Arnaud Desplechin

 

LA MOUETTE de Nils Tavernier

 

1994      L’HISTOIRE DU GARCON QUI VOULAIT QU’ON L’EMBRASSE  de Philippe Harel

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ENTRETIEN AVEC ABEL FERRARA (réalisateur, co-scénariste) ET FRANK DeCURTIS (chef décorateur, co-producteur)

 

 

Quelle est la genèse de Mary ?

Abel Ferrara : Cest parti de lhistoire du journaliste qui anime un talk-show sur le Christ. Quand je regarde des stars de linfo à la télévision, je me demande toujours ce qui peut bien arriver dans leurs vies, à quel point une personnalité de la télé peut être sensible ou concernée par la foi. Un autre élément mest venu des acteurs avec lesquels jai travaillé et de leurs sentiments quand le tournage est terminé. Tout à coup, ils ont limpression que le film les abandonne et que le monde dans lequel ils vivaient sévanouit. Enfin, jai toujours voulu faire un film sur Marie-Madeleine. Cest un personnage qui ma toujours fasciné, sans que je sache vraiment pourquoi.

 

Pourquoi un film sur la foi aujourdhui ? Pensez-vous que cest un sujet dans lair du temps ?

 

Abel Ferrara : Deux genres cohabitent dans Mary : le film religieux et le film sur les coulisses du cinéma. Le film religieux est un genre à part entière : du Roi des rois (Nicholas Ray, 61) à La Dernière Tentation du Christ (Martin Scorsese, 88) en passant par LÉvangile selon St Matthieu (Pier Paolo Pasolini, 64). Dès que vous dépeignez Jesus Christ, vous œuvrez dans ce genre. Pendant les quatre-cinq années durant lesquelles nous avons essayé de monter le film, on sentendait dire que personne ne voulait voir un film sur la religion. Aujourdhui, plus personne ne tient ce discours. Mais si La Passion du Christ de Mel Gibson navait pas été un si gros succès, Mary naurait jamais trouvé de financement. Mel Gibson a du financer et distribuer son film lui-même. Et aujourdhui, on parle de « Passion dollars » (rire).

 

Frank DeCurtis : Quand on dépeint un personnage qui représente tant de choses pour tant dindividus, on a envie de le faire de la manière la plus juste et honnête possible, dêtre respectueux de leur conviction. Quon soit croyant ou non.

 

Quand avez-vous découvert lÉvangile de Marie-Madeleine et cette découverte a-t-elle changé votre rapport à la foi ?

 

Abel Ferrara : Ca ma ouvert les yeux. Rien que le fait de regarder La Cène et de se demander « Est-ce une femme assise parmi eux ? ». Jai été élevé dans la religion catholique et quand vous êtes élevé dans cette religion, on ne vous apprend pas à réfléchir par vous-même, à interroger les Évangiles. Quand vous allez à lÉglise le dimanche, La Bible vous est lue. Ils vous lisent ce quils veulent bien vous lire, ils débattent de ce dont ils veulent bien débattre avec vous. Et cest tout. On ne vous apprend pas à réfléchir sur les choses.

 

Dans la plupart de vos films, les hommes sont perdus et les femmes sont soit des saintes, soit leurs sauveuses. Dans  Mary, cest évident. De fait, présenter Marie-Madeleine comme lun des disciples les plus proches de Jésus revient à réimposer le rôle de la femme dans lHistoire et, comme le dit Juliette Binoche, « à réinjecter le sens de la féminité dans notre conscience collective ».

 

Abel Ferrara : Lhistoire de Marie-Madeleine est une histoire féministe. Cest le féminisme des origines. Dailleurs, la réévaluation du rôle de Marie-Madeleine a réellement commencé à la naissance du féminisme dans les années 70.

 

Frank DeCurtis : Quand un chef spirituel meurt, quel quil soit, des conflits naissent parmi ses disciples. Ils rentrent en compétition pour savoir qui véhicule le message le plus fidèle à celui de leur leader. Cest comme ça que Marie-Madeleine et, dans une moindre mesure, Jean ont peu à peu disparu des pages des Évangiles.

 

Abel Ferrara : En lespace de deux millénaires, Marie-Madeleine a dabord été dépeinte comme une disciple du Christ, puis comme une prostituée... Ils ont essayé den faire trois individus différents. Tout ça était volontaire. Alors, si lon a trouvé cette jarre en Egypte en 1945 (qui contenait des passages essentiels des Évangiles de Pierre, Philippe et Mary grâce auxquels leurs rôles respectifs ont pu être réévalués), que va-t-on découvrir dautre dans le futur ? Voir quoi dautre a-t-on déjà trouvé ?

 

Dans Mary, vous mettez en scène la scène des Évangiles Gnostiques où Pierre sen prend à Marie et vous établissez un parallèle avec le conflit qui oppose Ted et sa femme, celui entre Tony et son actrice Mary, celui entre Israëliens et Palestiniens Vous questionnez le sens de la responsabilité de chacun, à différentes échelles.

 

Abel Ferrara : Cest le fondement du message de Jésus : « Aime ton prochain comme toi-même ».

 

 

 

Il y a aussi ce plan éloquent de Ted (Forest Whitaker) se disputant au téléphone avec sa femme pendant que, derrière lui, la télévision diffuse des images du conflit israëlo-palestinien.

 

Frank DeCurtis : Ca remet les choses en perspective. Tandis quil se dispute avec sa femme, des gens sont tués. Il ne jette même pas un œil à lécran. Ca fait partie de son quotidien, il est habitué à voir ses images. Puis, pour une raison ou une autre, il rappelle sa femme et s excuse.

 

Vous abordez Jésus et le message des Évangiles dans une perspective humaine, quotidienne. Jésus napparaît jamais comme une icône divine.

 

Abel Ferrara : Cest le seul moyen de faire des films. Je ne peux pas mimaginer ou mettre en scène des gens comme autre chose que des êtres humains.

 

Comme le dit Saint Thomas « La lumière divine est en chacun de nous ».

 

Frank DeCurtis : Cest un plutôt bon message. Quand vous êtes dans le doute, allez chercher à lintérieur de vous-même car vous êtes la personne la mieux placée pour savoir qui vous êtes, ce que vous faites et de quelle manière cela affecte les autres. Les psychanalystes formulent ça ainsi : « Si vous avez divorcé dix fois au long de votre vie, demandez vous quel est le dénominateur commun à tous ces divorces ? Vous. »

 

Mary vous a offert lopportunité de vous rendre à Jérusalem pour la première fois. Vous y avez tourné les deux derniers jours. Quavez-vous tiré de cette expérience ?

 

Abel Ferrara : Ce film naurait pas pu exister si nous nétions pas allés là-bas. Les films qui se déroulent à Jérusalem ne sont jamais tournés sur place. Ils sont filmés au Maroc ou à Matera en Italie Si nous ny étions pas allé, alors qui ?

 

 

 

 

 

 

 

 

Comment avez-vous choisi les théologiens qui sont interviewés dans Mary ?

 

Abel Ferrara : Juliette Binoche nous a présenté Jean-Yves Leloup. Il représente les Gnostiques. Leloup, qui est un ami de Juliette Binoche, a traduit lÉvangile de Marie-Madeleine. Binoche et Leloup avaient même essayé de faire un film sur elle. Donc, quand nous avons rencontré Binoche, elle était déjà sur la même longueur dondes que nous. Cétait fantastique. Amos Luzzatto représente les Juifs. Cest un juif Italien, un homme très brillant à la croisée de deux grandes cultures. Comme nous avons utilisé le travail dElaine Pagels pour nos recherches, nous lavons fait apparaître dans le film pour quelle nous parle de lhistoire de Marie-Madeleine. Enfin, je voulais faire intervenir quelquun de lÉglise. Nous avons donc interrogé un prêtre italien, mais pas le Vatican.

 

Le film semble avoir beaucoup évolué lors du montage.

 

Abel Ferrara : Parce que nous avions des acteurs tels que Juliette Binoche qui vivait très profondément lhistoire de Marie-Madeleine. Certaines actrices auxquelles nous avons parlé ne savaient même pas qui est Marie-Madeleine. Et puis arrive Binoche qui avait déjà imaginé le film dans sa tête. Nous avions aussi Forest Whitaker dont le grand-père était un célèbre pasteur au Texas. Matthew Modine, qui joue un réalisateur, est lui-même réalisateur et il a grandi dans un drive-in où son père était projectionniste. Chacun dentre eux a apporté énormément de lui-même à lhistoire de Mary.

 

Le personnage de Matthew Modine semble proche de vous. Vous pourriez tenir le même discours que celui quil tient sur les « films avec des seins et des culs et les films dhorreur ».

 

Abel Ferrara : Il joue le réalisateur que jaimerais être. Un vrai trou du cul. Un connard arrogant qui nen a rien à foutre (rire).

 

Pourquoi avoir choisi une musique qui sonne parfois proche du western-spaghetti?

 

Abel Ferrara : Nous avons choisi une musique centrée sur la guitare. Son compositeur, Francis Kuipers, est un grand guitariste de blues. Il a démarré dans les années 60, accompagné les poètes de la Beat Generation, travaillé avec Philip Glass

 

 

 

Depuis quelques années, vos films sont plus calmes et cérébraux, moins violents et viscéraux. Comme le prouve Mary. Vous semblez aussi être de plus en plus optimiste. Mary se termine même par une manière de happy-end. Finie lauto-destruction ?

 

Abel Ferrara : Quand vous la pratiquez dans votre vie, vous navez pas besoin den parler à lécran (rire). Plus sérieusement, Mary contient tout de même des images dactualité dun garçon de neuf ans qui se fait tuer. Ceci dit, ce nest pas faux. Je ne vais pas faire Driller Killer toute ma vie. The Addiction était aussi un film cérébral. La fin de R-Xmas  était aussi optimiste. Je pense que ça vient simplement de lapproche que jai adoptée pour ces films en particulier. Les films que je prépare comme Go-Go Tales et le « prequel » de King Of New York sont très différents.

 

Seriez-vous en train de vous assagir ?

 

Abel Ferrara : Je ne pense pas. Ce sont juste les cellules de mon cerveau qui dégénèrent (rire). Non, sérieusement, après le 11 septembre, nous avons commencé à nous demander « Où allons-nous ? Que faire ? » Ca a changé notre attitude vis-à-vis du cinéma. Faire des films semble aujourdhui plus important quauparavant. Et il est devenu très difficile de faire des films à New York. Je voulais réaliser un film sur le 11 Septembre mais personne nen voulait. Je voulais participer au film 110901-September 11 mais on ne voulait pas de moi.

 

La manière dont vous filmez New York dans Mary est très intéressante. Vous la montrez comme une ville-fantôme où Ted semble errer telle une âme perdue.

 

Abel Ferrrara : Cela correspond à la vision de Ted. Ted nexiste pas dans New York. Cest un homme riche qui va de son bureau à sa maison, aux abords de la ville, dans sa limousine. Il ne prend pas le métro. Il observe le Monde à travers son ordinateur ou la télévision. Il nest pas relié à ce qu il se passe autour de lui. Tout lui est extérieur. Jusquà ce quune pierre traverse la vitre de sa voiture.

 

Le fait de quitter New York pour vivre à Rome a-t-il eu un impact sur votre cinéma ?

 

Abel Ferrara : Évidemment.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ABEL FERRARA

Réalisateur

 

 

Né dans le Bronx en 1952, Abel Ferrara se lance dès son adolescence armé d’une caméra super 8 dans la réalisation de films entre New York et sa banlieue. Il débute avec DRILLER KILLER en 1979, sous le pseudonyme de Jimmy Laine. Il y tient le rôle principal de Reno, un jeune peintre new-yorkais qui perd la raison.

 

En 1981, Il met en scène une jeune aveugle qui, violée se décide à faire payer les hommes dans L’ANGE DE LA VENGEANCE. Il réalise ensuite NEW YORK 2 HEURES DU MATIN, où un maniaque recherché mutile des strip-teaseuses. En 1987, CHINA GIRL décrit une histoire d'amour impossible sur fond de guerre des gangs en plein cœur de Manhattan. Abel Ferrara se confirme comme un auteur au style unique, rongé par une vision noire de la société Américaine.

 

A la fin des années 80, il réalise quelques épisodes de « Deux Flics à Miami »  ainsi que les téléfilms « The Gladiator » et « Crime Story ». Il obtient en 1990 une reconnaissance internationale avec THE KING OF NEW YORK, polar nerveux et sanglant aux résonances mystiques dans lequel Christopher Walken incarne un parrain repenti.

 

Abel Ferrara réalise successivement, BAD LIEUTENANT (1992) avec Harvey Keitel dans le rôle d’un policier dépravé rongé par un besoin de rédemption et BODY SNATCHERS, remake de «  L’Invasion Des Profanateurs » sur la conquête du monde par une entité extraterrestre. L’année suivante, SNAKE EYES met Madonna, star de cinéma aux prises avec un réalisateur tyrannique. Etranges, habités, les films d’Abel Ferrara décrivent un monde sans espoir.

 

En 1995, THE ADDICTION, film de vampire en noir et blanc, avec Christopher Walken, Lili Taylor et Annabella Sciorra obtient le Grand Prix du Festival du film de Sundance. L’année suivante, NOS FUNERAILLES, avec Christopher Walken, Chris Penn, Isabella Rossellini, Vincent Gallo et Benicio Del Toro nous propulse dans l'univers sombre et étouffant d'une famille de mafiosi. Cette oeuvre intense est suivi en 1997 par THE BLACKOUT, histoire d'amour d’un acteur pour deux femmes teintée de sexe, drogue et alcool avec Claudia Schiffer, Béatrice Dalle et Mathew Modine. Il retrouve Christopher Walken, son acteur fétiche dans NEW ROSE HOTEL (1998), un thriller psychologique avec Asia Argento et Willem Dafoe. En 2001, CHRISTMAS annonce un soir de Noël peu commun dans une famille d’immigrés à la tête d'un important réseau de trafic de drogue.

 

Pour MARY, Abel Ferrara réunit une fois de plus, un casting impressionnant.. En restant fidèle à ses thèmes de prédilection, Abel Ferrara signe un de ses films les plus personnel.

FILMOGRAPHIE CINEMA

 

2005   MARY

 

2001   ‘RXMAS

(Christmas)

 

1998   NEW ROSE HOTEL

 

1997   THE BLACKOUT (+ scénariste et acteur )

 

1996   NOS FUNERAILLES

(The Funeral)

 

1995   THE ADDICTION (+ scénariste)

 

1993   SNAKE EYES

 

L’INVASION DES BODY SNATCHERS

 

1992   BAD LIEUTENANT (+ scénariste)

 

1990   LE ROI DE NEW YORK

            (King of New York)

 

1989   CAT CHASER

 

1987   CHINA GIRL

 

1984   NEW YORK 2 HEURES DU MATIN

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

FERNANDO SULICHIN

Producteur

 

 

 

Fernando Sulichin compte parmi les producteurs qui incarnent à l'heure actuelle l'esprit d'une production libre et indépendante. Dès 1995, THE ADDICTION d'Abel Ferrara le nomine pour l'Award de l'esprit indépendant. Il est cité par "the Hollywood reporter" comme l'un des 10 producteurs les plus talentueux ayant développé des projets avec Sean Penn, Marlon Brando, Gabriel Garcia Marquez, Spike Lee, Oliver Stone, Martin Scorsese, etc.

 

Originaire d'Argentine, il obtient un diplôme d'architecture, puis émigre aux Etats-Unis et y poursuit des études de Cinéma. En 1990, il crée à Paris le festival Court-Cicuit où il rencontre Spike Lee. MALCOM X nominé pour l'Academy Award marque leur première collaboration, renouvelée sur SHE HATE ME.

 

En 1999, il crée avec Chris Hanley la société "Black List Film". BULLY de Larry Clark est le premier opus de cette collaboration. Acclamé par la critique, il est sélectionné en 2001 à la Mostra de Venise et au festival de Deauville. D'autres productions verront le jour : LOVE LIZA avec Phillip Seymour Hoffman et Kathy Bates, SPUN réunissant Mickey Rourke, Brittany Murphy et Mena Suvari, puis TIPTOES avec Gary Oldman et Matthew McConaughey.

 

Fernando Sulichin a élargi ses compétences en produisant une série de publicités aux côtés de Nelson Mandela, Marlon Brando, Leonardo Di Caprio, Tony Scott, Spike Lee, Chris Cunningham, Woody Allen, Martin Scorsese et Oliver Stone.

 

En 2001, il crée sa propre société Rule 8 Productions. Il développe et produit 3 documentaires politiques d'Oliver Stone sur des leaders charismatiques du XXéme Siècle. Les deux premiers volets de ce triptyque : COMANDANTE et LOOKING FOR FIDEL dressent un portrait de Fidel Castro et de Cuba. Le dernier, PERSONA NON GRATA, propose sa vision singulière sur le conflit du Moyen-Orient.

 

En 2003, Fernando Sulichin produit le dernier film de Spike Lee, SHE HATE ME, et assure la fonction de producteur exécutif sur ALEXANDRE, le dernier film d'Oliver Stone. En 2004, il sinstalle en France et créé sa société de production : Central Films. Il prépare actuellement I COME WITH THE RAIN de Tran Anh Hung (L'odeur de la Papaye Verte, Cyclo, A la verticale de l'été), THE VACATION, comédie de Henri Alles avec José Garcia.

 

 

 

FILMOGRAPHIE

 

Producteur

 

2005   THE VACATION de Henri Alles

 

I COME WITH THE RAIN de Tran Anh Hung

 

MARY de Abel Ferrara

 

2004   SHE HATE ME de Spike Lee

 

ALEXANDRE d’Oliver Stone

 

2003   PERSONA NON GRATA d’Oliver Stone

 

COMANDANTE d’Oliver Stone

 

LOOKING FOR FIDEL d’Oliver Stone

 

2002   SPUN de Jonas Akerlund

 

TIPTOES de Matthew Bright

 

2001   BULLY de Larry Clark

 

1995   THE ADDICTION de Abel Ferrara

 

 

Producteur Associé

 

1992   MALCOLM X de Spike Lee